À Ghyvelde, l’association Les Amis du Père Frédéric existe depuis 1988, année de la béatification de ce Ghyveldois. Aujourd’hui, elle vit des dons et des cotisations de ses centaines d’adhérents, aussi bien locaux, nationaux qu’internationaux. « L’association n’est pas une association religieuse en tant que telle. Son but principal est de faire connaître la vie et l’œuvre du Père Frédéric, et donc le patrimoine de Ghyvelde, explique Claude Platel, actuel président de l’association. Nous comptons parmi nos activités l’accueil des pèlerins, l’organisation d’expositions, de sorties, de manifestations et de pèlerinages ; la mise à disposition de livres, d’images et de médailles… »
Après la guerre, il ne restait plus aucune trace matérielle de cet illustre Ghyveldois, mais les témoignages étaient nombreux. L’association (ainsi que les Canadiens) a pu les recueillir et consigner sa mémoire. Une stèle a aussi été érigée à l’endroit même de sa maison natale, au lieu-dit le Meul’Houck, pour notamment matérialiser son vécu dans la commune de Ghyvelde.
Édition d’une bande dessinée
Depuis quelques années, le dossier de canonisation du « Bon Père Frédéric », comme l’appellent les Canadiens, est à l’étude au Vatican. Comme au Québec, les quatre clochers de la paroisse des Dunes (Bray-Dunes, Ghyvelde et Zuydcoote) sont désormais ornés de bannières de soutien.
À l’occasion du centenaire de sa mort et de sa canonisation annoncée comme prochaine sous le nom de « Frédéric de Ghyvelde », l’association Les Amis du Père Frédéric a décidé de lancer l’édition d’une bande dessinée retraçant l’ensemble de sa vie. « Vecteur de communication moderne et ludique, la BD permettra d’intéresser un large public, aussi des jeunes que des moins jeunes » déclare Claude Platel. Le scénariste belge Louis Bernard Koch, qui a déjà réalisé un ouvrage sur Jean-Paul II, a accepté de participer au projet. Le dessinateur serait le Belge Dominique Bar. Le coût total de cette initiative s’élève à 30 000 €, financé majoritairement par des dons et des précommandes de bandes dessinées. « 300 BD ont déjà été précommandées par des Québécois, nous informe Jacques Decorte, trésorier de l’association, 40 % de la somme reste à trouver. Tout financement serait le bienvenu : dons, aides ou pré-ventes ». Une fois le financement bouclé, la réalisation de la bande dessinée durera une année