Interview paru dans la ruche,news n° février 2011
Une gloge-trotter coudekerquoise nous invite au voyage
Marion n'a pas froid aux yeux et a un parcours professionnel qui donnerait le tournis a plus d'un. Elle a la bougeotte depuis son plus jeune âge et a entrepris un tour du Monde en solitaire: 15 mois de vadrouille qu'elle raconte dans son livre "Reflets d'Âmes".
Nom : VANDER SYPE
Prénom : Marion
Date et lieu de naissance: 30 juillet 1979 à Dunkerque
Coordonnées: marion_vandersype (at ) hotmail.com
Interviewvée par Marie-Hélène Cousyn.
Qui êtes-vous?
Hahaha ! Est-ce une question-piège à la « Turlur » ou est-ce juste une interrogation quant à mon identité ?
L’identité est déclinée ci-dessus alors je vais répondre à la mode « Turlur ».
Je suis une jeune fille – jeune femme, devrais-je dire – plutôt épanouie. J’ai la chance de pouvoir remercier le ciel, Bouddha, mon voisin de bureau pour plein de raisons différentes. Curieuse, active, optimiste. Impatiente aussi. Insupportable, parfois. J’ai foi en l’avenir, en moi et en ceux qui m’entourent. Ca me donne une force qui rend souvent les autres curieux à mon sujet. Mais je suis aussi très sensible, surtout à l’heure des au revoir. Et je peux parfois être explosive. Dans ces moments-là, il vaut mieux ne pas être dans les parages. Je vais courir. Ou frapper dans un sac. Un peu de yoga. Et ça va mieux.
Voilà, ça, c’est moi.
Ancienne élève des Dunes.
Quel fut votre parcours scolaire? Quel enfant étiez-vous?
Hyperactive, c’est comme cela qu’on me définissait. Un mot très réducteur n’est-ce pas ? Je dirais plutôt que j’étais passionnée et gourmande. Je voulais goûter à tout.
Un bac L option Langues, Maths et Arts. Après tout pourquoi pas, puisqu’on m’offrait d’étudier les trois ! Après les cours j’enchainais les entrainements de jiu-jitsu, la danse contemporaine, jazz et claquettes. Je sautais du cours de solfège à celui de guitare en passant par la case clavier. Je courrais, je nageais, je ne ratais aucun match de hockey pour encourager mon équipe. J’avais l’énergie de mes 16 ans et un monde qui s’offre à moi. Une éducation assez stricte, un peu trop à mon goût, à l’époque… Mais j’ai revu mes standards depuis. J Mais c’était un peu la révolution à la maison quand même…
Assez calme en cours. Mes talents de clown se limitaient à la cour et aux couloirs.
Je suis partie en filière linguistique, c’est là que le goût du voyage a commencé à semer ses graines. Maîtrise LEA à l’ULCO puis un DESS de Négociation Internationale à Valenciennes. Cette orientation m’a permis d’étudier en Espagne avec Erasmus (en Licence), puis de faire un stage en Angleterre (en Maîtrise), un autre en République Dominicaine et deux mois d’études en Russie (DESS).
A ce stade là, j’avais un pied dans l’engrenage des globe-trotters, difficile de faire demi-tour… J
Un personnage, professeur ou autre vous a-t-il marqué au cours de votre scolarité? Dans quelles circonstances?
Hehe, j’en parlais justement un peu plus haut : Mr Turlur, prof de Lettres en seconde si mes souvenirs sont bons. Il avait une énergie incroyable. Et cette faculté de transmettre sa passion pour les Lettres et la Littérature ! On le comparait souvent à Robin Williams dans « Le Cercle des Poètes Disparus ». Je garde un excellent souvenir de ses cours.
Votre meilleur ou votre pire moment aux Dunes.
Le pire ? Hahaha ! Rien de dramatique. Mais je me souviens de ce cours d’allemand où Mme El Gazhi tenait une forme olympique, comme à son habitude.- « Bon, un volontaiiiiiire pour venir corriger l’exercice de la semaine dernière au tableau ! B.... ! Au tableau ! »
Car Mme El Gazhi adooooore désigner les volontaires.
Le cours se déroule normalement, dans le cadre militaire auquel nous sommes maintenant habitués.
L’une de ses questions de grammaire reste sans réponse. Face à notre silence, Mme El Ghahi tente une approche plutôt imagée :
- « Alors entre ceux qui dorment et se tiennent le menton pour leur tête ne tombe pas, ceux qui dorment et ne s’en cachent pas, affalés sur leur table comme s’ils venaient de faire un marathon alors qu’ils n’ont pas esquissé le moindre mouvement depuis 35mn, ceux qui ne connaissent pas la réponse mais font semblant de la connaître avec un petit sourire en coin, ceux qui ne la connaissent pas et s’en contrefichent, ceux qui la connaissent mais ne savent pas qu’ils la connaissent, et ceux qui jouent avec leurs petits cailloux sur le radiateur – ça va S..., on vous dérange pas ???? Et ben c’est pas gagné hein, moi je vous le dis !!!! »
Je me sens l’âme conquérante, je lève le doigt alors que tout le monde est pétrifié par les éclats verbaux de notre professeur.
- « Haaaa, enfin une qui émerge ! Vander Sype ! Surprenez-nous ! »
Je glisse ma réponse timide au milieu d’une assemblée qui retient son souffle.
- « Mais bien sûr ! C’est ce que l’on vous répète depuis 3 semaines !
(Elle répète 3 fois ce que je viens de dire en articulant à outrance).
- « Vanser Sype, à côté de la plaque ! Comme d’habitude ! Alors y en a pas UN qui suit dans cette classe ? »
Plusieurs doigts se lèvent, la bonne réponse est donnée, j’envie S... qui s’amuse avec ses petits cailloux.
Le meilleur souvenir ? Oh, il y en a plein ! Mais le meilleur qui me vienne à l’esprit, c’est celui qui se répétait tous les soirs ! A 18h. Quand je quittais. Enfin. J
Avec le recul, la formation dispensée vous a-t-elle été utile?
Oui, bien sûr ! J’aurais juste aimé qu’on insiste un peu plus sur la prononciation en langues étrangères. C’est un réel handicap lorsqu’on voyage, et malheureusement la très mauvaise réputation des Français à ce sujet est tout à fait fondée…
Votre parcours professionnel (et familial)
Atypique ou conventionnel? Pourquoi ce choix?
J’ai envie de répondre « atypique » mais tous les parcours sont différents de toute façon.
Ce sont les stages en tourisme qui ont orienté le début de ma carrière professionnelle. La maîtrise des Langues Etrangères m’a ouvert les portes d’agences de voyages en Angleterre puis en République Dominicaine. Lorsque j’ai postulé pour mon premier emploi à l’étranger, j’ai été prise en tant que Chef de Projet Junior en Tourisme Incentive au Costa Rica, puis au Panama. Mes missions étaient très axées sur la logistique de transport et l’évènementiel. Beaucoup de négociation et de déplacements, tout ce qui me plaisait. Chef de Projet, quel que soit le secteur où vous le pratiquez, c’est un métier qui demande beaucoup de temps et d’investissement personnel. Cela englobe beaucoup d’activités différentes telles que l’étude de marché, les repérages sur site, les études de cahier des charges du client, l’élaboration d’un programme personnalisé, des devis, la négociation des contrats avec les fournisseurs, l’innovation dans les produits offerts, le suivi des dossiers, l’accompagnement des groupes sur site et les relations publiques autant avec les prestataires de services que les group leaders. Et bien sûr… un peu moins drôle… La facturation. Cette polyvalence m’a permis de décrocher un contrat très intéressant lors d’un retour « provisoire » sur Dunkerque l’année dernière en tant qu’ Assistante de Projet en pré-installation d’éoliennes. Rien à voir avec mes expériences précédentes, mais la polyvalence acquise au cours de ces missions m’a ouvert beaucoup de portes.
A la fin de ce contrat j’ai été recrutée par le responsable sécurité de la compagnie de grutage que nous sous-traitions.
Et me voilà « Project Administrator » en Nouvelle Calédonie, sur un chantier de construction d’usine de traitement de nickel, en plein désert.
Les anecdotes ou faits marquants
C’était par un bel après-midi moite et étouffant comme nous les connaissons si bien au Panama en saison des pluies. J’accompagnais un groupe incentive chez les indiens Emberá, à 2 heures de voiture et 1 heure de pirogue de la capitale. Le groupe s’était montré particulièrement généreux dans sa donation à la tribu et j’avais demandé au chef du village d’organiser une petite remise de dessins d’enfants et d’artisanat aux participants de ce voyage. La cérémonie se déroule à merveille, sous une pluie battante, mais nous sommes parfaitement protégés par le toit de palme de la case principale dont le sol en bambou est monté sur pilotis, à 2 mètres du sol. Nous sommes en hauteur, sur un versant de la colline et en pleine forêt. La rivière coule en contrebas. Les enfants sont ravis de montrer leurs talents de dessinateur et remettent à chacun un collier de leur composition à base de graines, de noix de coco et de fil de pêche. Mais en un instant, la case se vide de tous ses hommes. Moi, qui était sensée superviser l’évènement, je n’ai rien compris ! Tous les hommes avaient posé leurs instruments de musique au sol et avaient disparus ! Rien vu, rien entendu ! Je me dis : « Tout de même, c’est pas très élégant, disparaître comme ça, en pleine cérémonie…» Je me demande quelle mouche les a piqués, ce n’est pas dans leurs habitudes de se comporter de cette façon. Et là j’entends un grondement qui monte depuis la vallée. Les enfants s’écrient « Les pirogues, les pirogues ! » Le rideau de pluie avait fait gonfler les petits ruisseaux qui descendent de la montagne. Pendant leur présentation musicale, les Emberá ont vu que la rivière principale est passée du bleu turquoise au marron rouge. Leur agilité sur les pentes d’argile glissante qui nous séparaient de la rivière ne leur a pas permis d’arriver à temps. Le grondement : c’était les pierres du fond de la rivière brassées par le courant. En quelques secondes, la rivière a triplé, quadruplé de volume, et sous le regard de nos Emberá impuissants, elle a emporté toutes les pirogues qui nous attendaient bien sagement sur la petite plage. Certaines sont rattrapées de justesse mais d’autres leurs échappent. A la fin de la crue, mais sous la même pluie battante et recouverts de sac poubelle, nous rentrons au Port Corotu, point final de notre excursion. En chemin nous seront souvent rattrapés, voire même doublés par les troncs d’arbre charriés par le courant. A ce moment, je repense à la phrase d’un de mes collègues qui m’apprenait le métier : « Prévoit l’imprévisible, et tu verras, tu risques quand même d’être surprise. »
En effet, il n’avait pas tort.
Les rencontres les plus importantes
J’ai eu la chance de tomber sur de très bons managers, qui ont su me transmettre leur passion et le goût du travail bien fait. C’est toujours agréable de se lever le matin en se disant : « Cool, aujourd’hui, je fais ça, ça et ça ! » Je ne dis pas que je n’ai jamais traîné les pieds pour aller au bureau, comme tout le monde, ça m’est déjà arrivé. Mais globalement, j’ai eu à faire à des équipes qui ont toujours su me motiver. Je pense notamment à la personne qui m’a formée au tourisme incentive au Costa Rica, ainsi que le manager de mon dernier emploi dans les éoliennes et le manager que j’ai actuellement, très patient, même si à mon arrivée, je ne faisais pas la différence entre une grue et une Twingo (la couleur peut-être ?).
Etrangement, les personnes qui m’ont freinée dans mon épanouissement personnel et mon parcours professionnel sont peut-être celles qui m’ont apporté le plus d’enseignement. Elle m’ont appris à voir les choses sous un angle différent, à accepter leur point de vue ou au contraire, à savoir poser les limites à ne pas dépasser.
Le plus beau et le pire moment de ce parcours
Le plus beau, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est jamais la signature du contrat. C’est la réalisation du projet. Des excellents souvenirs, ce n’est pas ce qui me manque.
Voici le premier qui me vient à l’esprit : au Costa Rica, pendant la visite d’un groupe de personnes en fauteuils roulants. L’organisation de ce groupe avait été un vrai challenge car nous ne savions rien des exigences d’un tel groupe. Le repérage s’était bien passé et on m’a demandé de revenir du Panama pour accompagner le groupe. J’avais appris à mesurer la largeur des portes, la longueur des robinets, les installations sanitaires, etc. Mais malgré toute notre préparation (« Prévois l’imprévisible… J »), il a eu un tout petit couac. Dans l’un des restaurants, les tables avaient été bougées et les fauteuils ne passaient plus dans les allées. Il ne manquait qu’un ou deux centimètres. Notre espace réservé se trouvait à l’autre bout de la salle et toutes les tables du milieu étaient occupées. Je reste un instant en suspens (sans doute la bouche ouverte et la mine déconfite), je voulais vraiment que du début à la fin du séjour, nos participants se sentent un peu moins « différents ». Et là, comme par magie, tous les clients du restaurant se lèvent, le sourire aux lèvres et se mettent à déménager tout le restaurant !! Les serveurs en voyant ça, viennent nous prêter main forte, le directeur du resto se joint à nous. Et même quelques passants qui se promenaient dans le parc nous ont aidé à refaire le montage des tables ! Tout ça s’est terminé par un tonnerre d’applaudissements et une veille dame qui se trouvait dans la boutique attenante est venue me serrer la main en me disant « Ce que vous faites est magnifique. », les larmes aux yeux. Il n’y a pas de meilleure récompense que celle-là.
Le pire : ma première recherche d’emploi, à la fin de mes études. 3 mois, non stop, jour et nuit. J’avais beau cibler les entreprises et faire des courriers personnalisés, j’avais toujours les même réponses : Trop de diplômes pour le poste visé ou bien pas assez d’expérience si je visais plus haut. 3 mois, ce n’est pas si long paraît-il, mais pour quelqu’un qui n’aime pas rester à rien faire, c’est difficile à gérer. Cette impression de se sentir inutile et de ne trouver personne qui veuille bien vous laisser une chance de prouver ce que vous valez, c’est vraiment dur. Je sortais d’un DESS de Négociation Internationale où on me sous-entendait que ce genre de diplôme s’arrachait sur le marché. Pffff. Pas vraiment. Enfin, pas sans expérience du moins. Je me suis dit que c’était injuste, que d’autres personnes obtenait des postes grâce aux « pistons » ou en trafiquant leur CV. Alors j’ai fait la même chose, j’ai « amélioré » mon CV. Disons que j’ai écrit ce que les recruteurs voulaient lire : j’ai enlevé mon DESS et ma maîtrise et j’ai rajouté des stages fantômes à droite à gauche, tout en embellissant ceux que j’avais vraiment effectués. C’est comme ça que j’ai décroché mon premier emploi chez Danzas en tant qu’Agent d’Affrètement. Par la suite, après avoir fait mes preuves sur le terrain, j’ai pu faire valoir mes vrais diplômes et je ne regrette rien du tout. Même si j’ai eu l’impression qu’ils étaient un fardeau au début, ces diplômes m’ouvrent beaucoup de portes aujourd’hui et ils me permettent d’oser rêver. Tous les rêves sont permis, mais se donner les moyens de les réaliser, ça les rapprochent de la réalité.
Si c'était à refaire?
J’ai hésité à partir en BTS Hygiène et Sécurité pour devenir pompier. C’est Mme Rohart qui m’en a dissuadé en me disant que je gâcherais mon talent pour les langues.
Je suis toujours aussi sportive, j’aime toujours autant aider les gens, j’ai passé tous les diplômes de secourisme qui m’étaient accessibles et j’ai étudié les massages thérapeutiques en Asie. Si c’était à refaire ? Je ne sais pas ce que je choisirais. Pendant une période, je voulais également être kiné… J’ai un peu appris sur les médecines traditionnelles et cette branche aurait pu me convenir parfaitement. Mais la voie que j’ai choisie me donne une certaine liberté. Grâce aux voyages, j’ai accès à des techniques et à des connaissances très peu connues en France. Ce compromis me convient. Le besoin de défis à relever est assouvi à travers le travail, et celui d’aider, j’y réponds autant dans le travail que dans les activités parallèles que je peux avoir, ou bien dans les mois sabbatiques que j’ai pu prendre pour perfectionner mes techniques de massages thaïlandais et de médecine ayurvédique. Est-ce que je vais me reconvertir un jour ? Qui sait… Il n’est jamais trop tard ! J
Avenir
Vous sentez-vous bien dans notre époque? Qu'en attendez-vous? Comment la jugez-vous?
Oui, je m’y sens bien. En tout cas, dans notre époque et dans notre société, car elle donne beaucoup de liberté. Nous avons la chance d’être dans une société qui encourage les créations d’entreprise et soutient ceux qui n’ont pas d’emploi. Le climat social a beau être tendu, il l’est parce que nous n’acceptons pas des conditions de vie qui sont des conditions rêvées dans d’autres sociétés (ou dans d’autres époques chez nous…).
Je comprends qu’à un niveau global on défende les avantages durement acquis au cours des années. Mais au niveau personnel, il vaut mieux se concentrer sur ce que l’on peut construire et apprendre, plutôt que de passer son temps à ressasser ce qui ne va pas.
Ce que je souhaite : une prise de conscience générale, pour un meilleur épanouissement personnel. Tous les paramètres pris en compte pour évaluer le développement du pays se cantonnent à des indicateurs économiques. Mais laissons les politiciens s’amuser avec les chiffres et les belles phrases, et concentrons-nous un peu plus sur le moment présent et sur ce que nous voulons vraiment. Pourquoi est-ce que la France arrive en tête des classements lorsque l’on parle de consommation d’antidépresseurs ? On ne peut pas toujours rejeter la faute sur la crise économique. Ce n’est ni la première, ni la dernière que nous en traversons. Mais peut-être qu’en ce recentrant un peu sur ce que nous voulons vraiment faire et en se donnant les moyens d’y arriver, l’avenir nous apparaître un peu moins incertain… ?
Que diriez-vous à de jeunes lycéens qui s'interrogent sur leur avenir?
D’abord, d’écouter et de prendre en compte les remarques et les mises en garde de leurs ainés (parents, profs, amis plus âgés) qui ont plus d’expérience qu’eux, mais sans oublier que chaque destin est unique. Soyez curieux, n’hésitez pas à vous rapprocher de quelqu’un qui fait les études ou le métier que vous visez pour apprendre à mieux le connaître, et soyez humble, acceptez les conseils, si, si, parfois, les vieux n’ont pas tort, ça arrive. J
Les difficultés que vous pourrez rencontrer sur votre parcours, aussi bien professionnel que personnel, sont à considérer sérieusement avant de se lancer dans une nouvelle aventure, mais il ne faut pas laisser un obstacle, quel qu’il soit, se transformer en barrière insurmontable.
Ensuite, de ne pas avoir peur des échecs. Lorsque vous voulez vraiment réussir et que vous mettez tout en œuvre pour atteindre votre objectif, tout se met en place pour vous aider à y parvenir. Et si malheureusement vous échouez, ne regrettez rien, c’est une aventure. Vous avez appris tout au long du chemin. Cet échec ne vous fait pas revenir en arrière, c’est juste un changement de direction.
Et enfin, le plus important à mes yeux, quelque chose qui me frappe dans l’attitude des gens à chaque fois que je rentre en France : l’épanouissement personnel. (J’ai l’impression d’écrire un article pour Psychologies).
Le travail n’est pas une fin en soi, on est bien d’accord là-dessus. Ce n’est pas toute votre vie. Mais c’est quand même une sacrée partie de votre vie ! Alors d’après-moi il est primordial d’évoluer dans un environnement qui corresponde à vos valeurs et à vos attentes. Vous y êtes pour apporter quelque chose à l’entreprise mais aussi pour apprendre et vous enrichir. Même dans le plus miteux des bureaux où votre mission la plus périlleuse est d’arroser les plantes, il y a quelque chose à apprendre (si le cactus meurt, c’est que l’arroser 4 fois par jour n’était pas une bonne idée. Il suffisait de se renseigner sur internet, vous saurez la prochaine fois). Vous pouvez vous enrichir au contact de vos collègues, en lisant des dossiers anciens pour comprendre le fonctionnement de la société, en étant polyvalent et en vous adaptant, on attend souvent des stagiaires ou des débutants qu’ils fassent un peu de tout.
Ca, c’était pour la vie professionnelle. Mais à côté de ça, il reste tout un monde !
Les collègues les plus épanouis que j’ai pu avoir sont souvent ceux qui ont une passion en dehors du travail. Que ce soit du sport, de l’art, du bénévolat ou n’importe quoi d’autre, le fait de s’investir dans une activité ouvre l’esprit, et permet de développer ses qualités, son talent et renforce l’estime de soi. Les voyages aussi ouvrent les yeux sur beaucoup de choses. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde, juste dans un endroit inconnu, pour apprendre à redécouvrir le monde avec des yeux d’enfant.
Et surtout, continuez à rêver…
Les PHOTOS
Marie-Hélène,
Voici la suite, comme promis !
Nouvelle-Zélande, Te Anau, juin 2007.
Ma première expérience de fermière – baby-sitter dans les Fiords Néo-zélandais. Georgia, 6 mois, m’accompagne dans toutes les activités de la ferme, surtout pendant l’alimentation de nos 200 biches. Et même pendant les trekkings !
Chili, volcan Villarica, juillet 2007.
L’ascension du volcan Villarica avec Elodie. Nous célébrons mes 28 ans à coups de pioche et de crampons pour rejoindre le sommet du volcan que nous atteindrons au beau milieu des fumerolles. Heureusement, nous sommes bien équipées et les masques à gaz nous permettent de profiter d’un paysage absolument hors du commun !
Pérou, Macchu Picchu, septembre 2007.
Le Macchu Pichu, nous y entrons par la grande porte : 4 jours de trek à travers les sommets enneigés avant d’atteindre les ruines mystiques noyées dans la brume. Y el condor pasa… J
Et un petit retour en arrière…
Panama, Jungle du Darien, juillet 2006.
Avant le grand départ (pour le tour du monde, prévu pour septembre 2006), je traverse la jungle du Darien avec les indiens Emberà. Nous nous arrêterons à environ 30km de la frontière colombienne. 6 jours de progression lente, étouffante dans cet « enfer vert ». A la machette.
J’espère que tu trouveras ton bonheur là -dedans(les photos) mais si ce n’est pas le cas, il doit bien m’en rester quelques… milliers à te proposer ! J
Si tu le souhaites, tu peux même en consulter quelques-unes sur mon blog : http://refletsdames.oldiblog.com
Sur ce, je te dis à très bientôt !
NDLR: On peur se procurer son livre "Reflets d'Âmes" auprès de Amazon.fr