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Interview de la Ruche n° 16, avril 2007

 

 

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grd tofDelphine Hove a interviewé pour la Ruche   Christophe Merten.  Né en 1959, capitaine d’artillerie et officier opérations au sein du commandement de la force d’action terrestre de Lille, mais aussi géant des Flandres (1,93m pour 118kg) fier de son pays et de sa région,c’ est un homme de cœur qui ne conçoit pas la vie sans le contact et l’échange avec les autres, que ce soit dans le cadre de sa profession ou dans celui beaucoup plus festif du carnaval (puisqu’il est depuis peu tambour-major de Rosendaël, sa ville de naissance…).

De retour d’une mission de six mois au Liban, c’est un message de confiance en l’avenir qu’il délivre, mais aussi d’engagement, et d’engagement  envers les autres.

 

Vous êtes un ancien élève des Dunes. Quel fut votre parcours scolaire?

Ch. MERTEN : Je suis entré aux Dunes en 1974 et y ait obtenu mon bac D en 1979. J’étais un jeune homme sympathique et plutôt un « leader ». J’ai d’excellents souvenirs d’adolescent, que les « seventies » étaient belles. Grâce au sérieux de l’établissement, j’ai obtenu mon BAC et, de fait, cela m’a permis d’entamer des études au sein de l’institution militaire par après. Pour en revenir aux années 70, elles ont été une décennie d’insouciance où l’avenir des jeunes ne posait aucunement problème. J’ai toujours travaillé les week-ends et lors des vacances scolaires pour payer mes études et mes loisirs. Il y avait toujours un « JOB » pour les étudiants qui le voulaient.

 

Un personnage, professeur ou autre vous a-t-il marqué au cours de votre scolarité? Dans quelles circonstances?

Ch. MERTEN : L’abbé Pipart, qui me coursait dans les couloirs afin que je ne puisse m’esquiver pour participer au carnaval de Rosendaël !

 

Votre meilleur ou votre pire moment aux Dunes.

Ch. MERTEN : Je n’ai pas gardé le souvenir de mauvais moments passés aux Dunes, mais les meilleurs moments furent le chahut de terminales (deux fois !),  les tournois de sports collectifs ainsi que les cours de physique-chimie avec l’abbé Beudart, sorte de sosie du professeur Tournesol qui me captivait par ses expériences et qui me donnait l’envie d’apprendre et d’en savoir plus.

Le pire souvenir fut mon prof de philosophie de terminale qui m’octroyait toujours la même note en DS, 3 sur 20 ! Et pourtant lors de mes BAC blancs, j’obtenais des résultats supérieurs à 10. J’ai obtenu un superbe 16/20 au BAC D !

 

Avec le recul, la formation dispensée vous a-t-elle été utile?

Ch. MERTEN : Oui, puisque les Dunes m’ont fait obtenir mon bac et permis de réussir le concours des écoles militaire. La formation reçue m’a été bénéfique. En effet, les bases apprises m’ont toujours aidé et permis de réussir la suite de ma carrière.

 

Votre parcours professionnel fut-il selon vous atypique ou conventionnel?

Ch. MERTEN : Militaire de carrière par vocation, je ne sais pas si mon parcours est atypique ou non. Toutefois, j’ai toujours servi mon pays en tout lieu et toutes mes actions, je les ai effectuées pour la France et de bon cœur.

 

Camp de Stenkovac, avec la petite Victoria (photo)

 

Quels ont été les anecdotes ou faits marquants de votre vie professionnelle jusqu’à présent ?

Ch. MERTEN : 1999 : la Macédoine et mon poste de responsable d’un camp de réfugiés de Kosovars albanais qui m’a profondément marqué. J’y ai vu la misère humaine mais aussi l’entraide.

J’ai été blessé au combat le 14 juillet 1999 sur le pont de Mitrovica et médaillé (Ordre national du mérite et Médaille des blessés)

 

Les rencontres les plus importantes que vous avez pu y faire

Ch. MERTEN : Celles avec les O.I. (Organisations Internationales), O.N.G. (Organisations Non Gouvernementales) et les réfugiés du camp de Stenkovac. Grâce à ces derniers, j’ai pu obtenir l’ensemble des informations concernant l’ensemble des pièges et champs de mines situés sur les itinéraires de pénétration, au Kosovo, des troupes françaises. Aucun français n’a été tué, ni blessé.

 

Quel fut le plus beau moment de ce parcours ?

Ch. MERTEN : L’amitié des jeunes réfugiés et les contacts avec les différentes organisations humanitaires.

 

Si c'était à refaire?

Ch. MERTEN : Je le referais et avec grand plaisir.

 

Vous sentez-vous bien dans notre époque? Qu'en attendez-vous? Comment la jugez-vous?

Ch. MERTEN : Ce que je regrette surtout c’est cette violence latente et parfois gratuite de tous les jours. Dans les années 70/80 cela n’existait pas. De nos jours, même au carnaval, tout n’est pas permis et je suis peiné d’observer des dérives d’une  certaine jeunesse qui pense qu’amusement et alcool ne font qu’un. Je me sens bien dans mon époque cependant, bien que la situation sociale soit morose. J’attends que notre France redevienne la République d’antan, ce pays rayonnant qui sait parfois dire « non !!! »

 

Que diriez-vous à de jeunes lycéens qui s'interrogent sur leur avenir?

Ch. MERTEN : « L’ignorance du passé entraîne l’incompréhension du présent ». Apprenez, étudiez et pensez surtout que l’avenir est à vous.

 

Christophe Merten a publié en 2004 un livre intitulé En première ligne sur tous les fronts, De Dunkerque au Kosovo.

 

 

  pour visionner la  page extraite de la Ruche en pdf: cliquer ici (vous verrez d'autres photos !)

 

 

hristophe Merten,



Lu dans Dunkerque-Magazine, mars 2006
grand tofC

alias Tof le Grand,

le nouveau tambour-

major de la

bande de Rosendaël,

a pris officiellement ses

fonctions le 24 février dernier, à

l’issue de son intronisation. Succédant

à André Verscheure, plus

connu sous le nom de Rosval II,

Tof le Grand entend mettre en

pratique tous les préceptes qu’il

a pu observer auprès de ses

pairs. « La bande, ça s’apprend

pas, ça se vit. Mais il y a certaines

règles à respecter pour que

tout le monde s’éclate, les musiciens

comme les carnavaleux. »

Soucieux de réussir au mieux

dans cette nouvelle mission qui

lui a été confiée, ce militaire né à

Rosendaël a d’ailleurs répété

pendant plusieurs jours aux côtés

des tambours major Cacaille

et Co-Schlock II afin de maîtriser

parfaitement le maniement

de la canne
et les gestes de commandement...

carnaval rosendael« Pas question de

décevoir mes carnavaleux ! On

ne lance pas une musique n’importe

comment. » Présent en

bout de première ligne dès 1977,

c’est avec beaucoup d’émotion

que Tof le Grand, revêtu de son

nouvel uniforme aux couleurs de

la République, a lancé son premier

chahut, vingt-trois ans plus

tard. « Pour moi, c’est une

consécration. Un rêve qui se réalise.

J’ai passé plus d’une trentaine

d’années en première ligne.

Mon exutoire, ma vie, c’est

le carnaval. Tambour-major, je le

serai désormais jusqu’à mon

dernier souffle. »

 

 

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