Monsieur l'abbé Gérard Houssin nous a quittés le 26 février 2010, à Bergues, à l'âge de 88 ans.
Ancien professeur, de français et de latin, à l'Institution
Notre-dame des Dunes; passionné de philologie, il a marqué des générations d'élèves.
Il a fait don de son corps à la Science.
Une messe a été célébrée à son intention le jeudi 4 mars 2010 à 9 h 45, à la Chapelle de la maison de famille Saint-Augustin à Bergues.
Pour visionner l'album-photos du Père Houssin cliquer sur ce lien.
Témoignage de Jean COMYN.
J'apprends le décès de Mr l'Abbé Houssin.
Ayant 75 ans, je pense que peu de mes professeurs sont encore en vie.
J'ai eu Mr l'Abbé Houssin comme professeur principal en 3ème A l'année scolaire 48-49 .
Je pense me souvenir que c'était une de ses premières années de professorat.
J'ai eu le plaisir d'apprécier son enseigement et cette année scolaire fut pour moi, la permière où
j'accèdais au 1er prix d'excellence.
Il était passionné de philologie et pour le grec ,le latin et le français
il nous expliquait les racines communes.
De plus, il nous a initié à la lecture et la compréhension de la bible ce qui à l'époque lui valait une étiquette de protestant.
Je me rappelle aussi qu'il était un lecteur assidu de "Témoignage Chrétien" considéré comme progressiste à cette époque .
Il m'a certainement beaucoup aidé dans mon itinéraire de chrétien.
Un grand merci à LUI.
Jean COMYN.(promo 1952)
SIX DECENNIES PLUS TARD
Suite au décès (le 26 février 2010) de l'Abbé Houssin (à cette occasion j'avais envoyé quelques souvenirs), j'ai reçu de Françoise Verwaerde une photo de la classe de 3ème 1948-49 qui avait l'Abbé Houssin comme professeur principal. Cette photo était accompagnée de la liste des 32 élèves de cette classe. J'ai donc essayé de retrouver quelques anciens et avec l'aide de chacun, le noyau s'est agrandi. La recherche avait été élargie à la promo 1952 qui correspondait à cette classe.
Nous sommes arrivés à retrouver 17 anciens de cette classe et malheureusement 5 décédés. .... cliquez pour lire la suite
Jean COMYN
Témoignage de Jean Descamp
Près de 50 ans ont passé …. Je conserve pourtant un souvenir très vif de l’abbé HOUSSIN, non seulement à cause de la qualité et du niveau de ses cours mais plus encore à cause d’une impression très particulière : celle du respect instinctif et profond que notre classe – pourtant assez « agitée » – lui portait, alors qu’avec une grande économie de comportement, il nous formait à des matières relativement austères, bien qu’en ombres et en lumières.
L’efficacité et la force de son enseignement, l’étendue de sa culture et ce don précurseur pour les langues, toutes choses que, blancs-becs, nous ressentions confusément, expliquent probablement nos sentiments à son égard et cette « sagesse » collective surprenante de notre part. En tout cas, dans la gratitude de ce qu’il m’a appris et apporté, je ressens aujourd’hui un grand regret de ne pas avoir fait l’effort de le connaître mieux et plus longtemps.
Jean DESCAMP(promo 1963)
Témoignage de Marie-Christine CHACORNAC
Ce dimanche matin, mon frère m’a appelé pour me dire que le nom de l’Abbé HOUSSIN était dans le journal, les souvenirs de mes années de lycée ont afflués...
J’avais perdu sa trace depuis Hoymille, et en tant que médecin je pense qu’il vaut mieux se soucier des vivants que des morts, mais j’espère qu’un modeste témoignage de ce qu’il a représenté dans ma jeunesse réchauffera le coeur de ceux qui le pleurent dans son entourage.
J’écris sur mon ordinateur comme lui écrivait sur sa machine : il disait que certaines choses devaient être parfaitement comprises et que c’était politesse de ne pas imposer des pattes de mouche ( j’avais toujours l’impression qu’il me regardait avec insistance en disant cela, mais comme je vous l’ai dit je suis devenue médecin quand même...cela me sera pardonné)
Je vois sans surprise qu’il a légué son corps à la science : cela n’a rien d’étonnant, il était curieux de tous les progrès, friand des explications que les chercheurs publiaient.
Je lui dois la superbe note de 18 au bac de latin : nous étions peu nombreux en section scientifique, mais il avait réussi ce tour de force d’arriver à nous faire parler latin couramment comme si c’était une langue vivante, grâce à lui j’ai encore su aider ma fille en prépa littéraire et je lui ai souvent adressé des remerciements en pensée.
Il avait ce goût des langues, était très fier d’avoir appris l’allemand par la méthode Assimil, et 40 ans plus tard je pense encore à lui en allant aux cours d’italien : je me dis qu’il y était arrivé, que je peux y arriver...ce goût des langues que je tiens un peu de lui je l’ai transmis à mes enfants, situation assez rare en France...
Je ne sais comment il a rempli toutes ces années depuis l’Institution Notre Dame des Dunes de Dunkerque, mais il a fait partie des professeurs dont les valeurs, l’exemple, le savoir ont accompagné ma vie , il a rempli sa mission de prêtre et d’enseignant « vous êtes le sel de la terre ».
Mes pensées et ma prière continueront d’aller vers lui.
Merci monsieur l’Abbé
28 FEVRIER 2010
Marie-Christine CHACORNAC(promo 1973)