Vienne – Colchester 1939
par Marie Theulot
Perla: un nom qui évoque un beau collier, un bijou dont on prend grand soin, la grâce, une vie facile et heureuse. Mais, lorsque vous êtes une jeune Juive et que vous habitez Vienne en 1938, au moment de l’annexion de l’Autriche au Reich, le tableau s’assombrit subitement. Ostracisme. Insultes. Humiliations. Danger de mort. Une seule solution: fuir, et vite. Mais où? Comment?
Les opérations Kindertransport ont permis à de nombreux enfants d’échapper à l’enfer. Souvent, malheureusement, c’est définitivement qu’ils ont été séparés de leurs parents. Sera-ce le cas de Perla? Comment va-t-elle vivre cette page d’histoire, de son histoire?
Pour le savoir, embarquez dans ce roman touchant de vérité et de tendresse!
Après le déjà très apprécié Le plongeon interdit, Marie Theulot ouvre à tous – jeunes et moins jeunes – une nouvelle page méconnue du début de la Deuxième Guerre mondiale.
préfacé par Marek Halter
PRÉFACE de Marek HALTER
Les guerres, les assassinats, les prises d’otage occupent la une de nos médias. Et le Bien ? Existe-t-il ?
Pascal, remarquait avec justesse “qu’il est dangereux de trop faire voir à l’homme combien il est égal aux bêtes sans lui montrer sa grandeur”. Or, des hommes et des femmes l’ont incarné et l’incarnent toujours. On les appelle les Justes. Les “Justes parmi les Nations”, appellation apparue à Jérusalem en 1953, désigne ceux qui, sous l’occupation nazie en Europe, “ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs”. Ils furent plusieurs milliers en Pologne, aux Pays-Bas, en France et en Ukraine, et plusieurs centaines en Hongrie, en Lituanie, en Allemagne même, en Italie, en Grèce jusqu’en Russie... à recueillir, cacher ou aider des personnes (hommes, femmes et enfants) sauvagement menacées par les régimes en place, sauvant ainsi les valeurs humanistes, les principes de démocratie et l’honneur de leurs Nations.
Plus largement, les Justes sont aussi ceux qui se sont opposés au génocide arménien, et, plus récemment, aux massacres perpétués au Rwanda, au Cambodge et dans l’ex-Yougoslavie.
Les Justes sont encore ces hommes et ces femmes qui ont dénoncé le système totalitaire de l’Union Soviétique, défendant le droit à la liberté, permettant ainsi la chute du Mur de Berlin et la réunification de l’Europe.
Rendre hommage à ces Hommes de Bien, promouvoir leur exemplarité universelle, est aujourd’hui une tâche urgente. Enseignons leur action, entretenons leur héritage, partageons leur opposition farouche, toutes formes de racisme et de discrimination, qu’elles soient d’ordre ethniques, sociales, politiques ou religieuses. Tout individu, si modeste soit-il, peut faire le geste qui sauve. Apprenons-le à nos concitoyens.
Marie Theulot dans son beau roman Quais d’exil, les met en scène. Car ces Justes, on les trouve aussi en Angleterre. On aimerait croire qu’un jour, ils seront aussi nombreux que ceux que l’on persécute.
Marek Halter