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chez les Petites Soeurs des pauvres. La messe de funérailles sera célébrée mercredi, à 14 h 30, dans une église Saint-Éloi dont le prêtre dunkerquois connaissait les moindres recoins : il y avait exercé son ministère de 1978 à 1991, il y avait célébré ses soixante années de prêtrise le 4 décembre dernier, et surtout, ce fils d'architecte en avait suivi le chantier qui visait à redonner vie à l'édifice, à ciel ouvert après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. « Saint-Éloi ? C'était un chantier impossible ! Il n'y avait rien au-dessus ».

Ordonné prêtre le 29 juin 1951 à Notre-Dame de la Treille, à Lille, André Bonpain a vu son sacerdoce le conduire successivement à Coudekerque-Branche (Sainte-Thérèse), puis à Dunkerque (Sainte-Jeanne d'Arc, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Nicolas, Saint-Éloi, et enfin comme chapelain de Notre-Dame des Dunes).

En 2001, « monsieur l'abbé » avait rejoint en qualité de prêtre aîné le presbytère de Brouckerque, qu'il avait quitté fin 2010, en raison d'ennuis de santé, pour rejoindre « Ma Maison ».

Unanimement loué pour sa gentillesse et sa qualité d'écoute de son prochain, le père André Bonpain était surtout connu pour être le frère de René, résistant fusillé au fort de Bondues par l'occupant nazi le 30 mars 1943. Le père André Bonpain ne prenait nullement ombrage de la « célébrité » de son frère, que d'autres auraient trouvé embarrassante.

Comptant le nombre de monuments, d'établissements et de rues portant son nom, l'abbé Bonpain avait confié avec humour, lors du 60e anniversaire du sacrifice de René : « Comme on ne met jamais le prénom, tous les avantages sont pour moi ! »  .....

OLIVIER TARTART

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