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Les "experts NDD" mènent l'enquête
mercredi 22.09.2010, 14:00 "Le phare dunkerquois"
Lundi, une dame de service a trouvé la chambre de l'enseignant (située au troisième étage de l'établissement) en désordre et découvert deux verres et une bouteille d'alcool vide sur une table ainsi que des traces de sang sur le mur et le sol.
Les services de gendarmerie ont été alertés et la direction de l'établissement a chargé la brigade des "Experts NDD" d'épauler les enquêteurs afin d'élucider ce mystère, classé d'emblée comme disparition inquiétante et qui semble s'orienter vers une qualification criminelle.
Pour beaucoup, la nouvelle de cette disparition paraît à peine croyable. D'autant qu'il n'existe pas de professeur de mathématiques répondant au nom de Paul Fontaine au lycée Notre-Dame des Dunes... Et pourtant, le scénario, certes fictif, n'a rien d'une farce et répond à un objectif concret dans le cadre de l'enseignement d'exploration "Méthode et pratiques scientifiques", découlant directement de la réforme du lycée et inaugurant cette nouvelle classe de seconde, qui fait la part belle aux projets pluridisciplinaires et innovants.
Pendant 15 semaines à raison de 2 heures hebdomadaires, un premier groupe d'une quarantaine d'élèves va tenter d'élucider l'affaire et se mettre dans la peau des différents spécialistes en investigation criminelle.
Pour le premier des quatre épisodes, qui s'est déroulé lundi dans une pièce du lycée spécialement aménagée en scène de crime, les lycéens ont reçu le concours de trois véritables TIC (techniciens en investigation criminelle) venus de la compagnie de gendarmerie de Dunkerque, dont le commandant de la brigade de recherche, Philippe Marchant.
Devant des lycéens captivés, ces véritables experts ont enseigné les rudiments de la collecte d'indices et invité les enquêteurs en herbe à les collecter eux-mêmes, non sans avoir pris la précaution de figer les lieux (B.A.-BA, ne rien toucher sans réaliser de clichés et croquis préalables).
Le Blue Star éblouit les jeunes enquêteurs
Les lycéens ont ainsi eu l'occasion unique de manipuler des outils qu'ils ne voient jamais ailleurs qu'à la télévision comme le pinceau à poudre (noire ou blanche selon les supports) pour le relevé d'empreintes ou encore le Blue Star, ce liquide qui, dans l'obscurité, révèle les traces de sang, même essuyées.
C'est dire si la gendarmerie s'est investie dans ce projet pédagogique, à la base élaboré et porté par trois professeurs particulièrement enthousiastes : Emeline Trochet, SVT ; Frédéric Thomas, mathématiques ; Antoine Debruyne, sciences-physiques (qui à la particularité d'être officier de réserve, ce qui a largement facilité le projet).
« Cela nous fait plaisir d'être là. Si on s'est investi de la sorte, c'est parce qu'on aime notre boulot. Ce travail pédagogique nous permet d'informer les jeunes, de leur montrer en quoi consiste notre métier. Nous, on est preneur de ce genre d'initiative. A 15 ans, c'est encore un peu jeune pour faire du recrutement, mais à la fin de la journée, c'est certain, les élèves auront une autre idée de la gendarmerie », explique un Philippe Marchant pris au jeu.
Mais si la manière d'enseigner est ici ludique, il ne s'agit pas d'oublier l'essentiel. Ainsi, les indices collectés sont ensuite étudiés et analysée en classe. Les mathématiques intervenant dans le calcul de probabilité, d'énergie cinétique et de trajectoire d'une pierre atterrie sur le lieu du crime. Les sciences physiques et les sciences de la vie de la terre servant de même à exploiter les autres indices. Le but ? Elucider la disparition mystérieuse et remonter jusqu'à l'auteur présumé d'un meurtre qui ne fait déjà plus aucun doute. Le tout en n'ayant pas franchement l'impression de travailler.
Prochain épisode ? Pas avant la Toussaint, avec l'intervention d'un médecin légiste.
Damien ENGRAND
Les "experts NDD" mettent la main à la pâte.
Paul Fontaine, professeur de mathématiques fraîchement arrivé au lycée Notre-Dame des Dunes et logé au sein de l'établissement, a disparu depuis lundi. Les enquêteurs privilégient la piste criminelle...
Entré en fonction le 1er septembre et logé au lycée Notre-Dame des Dunes, Paul Fontaine, le nouveau professeur de mathématiques, n'a plus donné signe de vie depuis le 17 septembre.
Lundi, une dame de service a trouvé la chambre de l'enseignant (située au troisième étage de l'établissement) en désordre et découvert deux verres et une bouteille d'alcool vide sur une table ainsi que des traces de sang sur le mur et le sol.
Les services de gendarmerie ont été alertés et la direction de l'établissement a chargé la brigade des "Experts NDD" d'épauler les enquêteurs afin d'élucider ce mystère, classé d'emblée comme disparition inquiétante et qui semble s'orienter vers une qualification criminelle.
Pour beaucoup, la nouvelle de cette disparition paraît à peine croyable. D'autant qu'il n'existe pas de professeur de mathématiques répondant au nom de Paul Fontaine au lycée Notre-Dame des Dunes... Et pourtant, le scénario, certes fictif, n'a rien d'une farce et répond à un objectif concret dans le cadre de l'enseignement d'exploration "Méthode et pratiques scientifiques", découlant directement de la réforme du lycée et inaugurant cette nouvelle classe de seconde, qui fait la part belle aux projets pluridisciplinaires et innovants.
Pendant 15 semaines à raison de 2 heures hebdomadaires, un premier groupe d'une quarantaine d'élèves va tenter d'élucider l'affaire et se mettre dans la peau des différents spécialistes en investigation criminelle.
Pour le premier des quatre épisodes, qui s'est déroulé lundi dans une pièce du lycée spécialement aménagée en scène de crime, les lycéens ont reçu le concours de trois véritables TIC (techniciens en investigation criminelle) venus de la compagnie de gendarmerie de Dunkerque, dont le commandant de la brigade de recherche, Philippe Marchant.
Devant des lycéens captivés, ces véritables experts ont enseigné les rudiments de la collecte d'indices et invité les enquêteurs en herbe à les collecter eux-mêmes, non sans avoir pris la précaution de figer les lieux (B.A.-BA, ne rien toucher sans réaliser de clichés et croquis préalables).
Le Blue Star éblouit les jeunes enquêteurs
Les lycéens ont ainsi eu l'occasion unique de manipuler des outils qu'ils ne voient jamais ailleurs qu'à la télévision comme le pinceau à poudre (noire ou blanche selon les supports) pour le relevé d'empreintes ou encore le Blue Star, ce liquide qui, dans l'obscurité, révèle les traces de sang, même essuyées.
C'est dire si la gendarmerie s'est investie dans ce projet pédagogique, à la base élaboré et porté par trois professeurs particulièrement enthousiastes : Emeline Trochet, SVT ; Frédéric Thomas, mathématiques ; Antoine Debruyne, sciences-physiques (qui à la particularité d'être officier de réserve, ce qui a largement facilité le projet).
« Cela nous fait plaisir d'être là. Si on s'est investi de la sorte, c'est parce qu'on aime notre boulot. Ce travail pédagogique nous permet d'informer les jeunes, de leur montrer en quoi consiste notre métier. Nous, on est preneur de ce genre d'initiative. A 15 ans, c'est encore un peu jeune pour faire du recrutement, mais à la fin de la journée, c'est certain, les élèves auront une autre idée de la gendarmerie », explique un Philippe Marchant pris au jeu.
Mais si la manière d'enseigner est ici ludique, il ne s'agit pas d'oublier l'essentiel. Ainsi, les indices collectés sont ensuite étudiés et analysée en classe. Les mathématiques intervenant dans le calcul de probabilité, d'énergie cinétique et de trajectoire d'une pierre atterrie sur le lieu du crime. Les sciences physiques et les sciences de la vie de la terre servant de même à exploiter les autres indices. Le but ? Elucider la disparition mystérieuse et remonter jusqu'à l'auteur présumé d'un meurtre qui ne fait déjà plus aucun doute. Le tout en n'ayant pas franchement l'impression de travailler.
Prochain épisode ? Pas avant la Toussaint, avec l'intervention d'un médecin légiste.
Damien ENGRAND
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