L'Institution Notre-Dame des Dunes à Dunkerque, c'est un collège et un lycée éponymes, ainsi que le collège René Bonpain à Grande-Synthe. 

Rencontre avec leurs trois responsables, sereins à quelques jours d'une rentrée "bien préparée".

·        PAR RENO VATAIN

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·        « Nous avons la chance de travailler en bonne intelligence ». Ainsi commence l'entretien avec l'équipe dirigeante de l'établissement Notre Dame des Dunes. Soit Colette Desfachelle (collège Notre-Dame des Dunes), Olivier Corion (collège René-Bonpain) et Laurent Chombart (lycée Notre-Dame des Dunes). Si les deux premiers ne sont là que depuis deux ans, Laurent Chombart compte vingt-deux années d'ancienneté, mais seulement une en tant que directeur.

·        > L'objectif commun. « Faire que les Dunes rayonnent » commence la directrice, « mettre le jeune au centre de tout, en faire des gens debout, les armer pour la vie, ne pas en faire des bêtes à concours mais que chaque élève sorte d'ici épanoui », poursuit le directeur de lycée, avant que son confrère ne conclut : « les rassurer et les accompagner ».

·        > La complémentarité. On peut viser les mêmes objectifs, tout en ayant des parcours différents. La preuve, avec une directrice « pur produit de l'éducation nationale », qui a trouvé « une autre dimension » dans le privé, son homologue de René-Bonpain « dont une partie de (sa) famille travaille dans le public » mais a choisi d'exercer dans celle se réclamant du catholicisme, « par conviciton religieuse » et un responsable de lycée « ayant ses racines dans l'enseignement catholique, même si comme le dit la chanson, il a « fait les deux écoles ».

·        > La rentrée. « Sereine car bien préparée » répond Laurent Chombart. Aïe !

·        Pas bon pour la presse, ça. Mais qu'objecter lorsqu'il développe : « Nous avons des professeurs qui ont préparé leurs cours tout l'été.

·        Quant au changement de programme pour les élèves de seconde, nous l'avons anticipé dès avril. Par exemple, pour tout ce qui concerne "Méthode et pratique scientifique" (module exploratoire issu de la réforme, ndlr) en math, physique et SVT, plusieurs enseignants sont en train de terminer l'écriture d'un scénario policier qui servira de base de travail ». Et Olivier Courion de conclure : « La plupart des cours sont mis en projet ». Bon, ce dernier avouera bien une petite contrariété due « à une incertitude » concernant la nomination de trois de ses vingt-quatre enseignants, mais au cours de l'entretien, son téléphone sonnera pour lui « apporter une bonne nouvelle ».

> Enseignement religieux. « On est dans la proposition, pas dans l'obligation. Et puis un tiers de mes élèves est musulman, je ne pourrais pas me le permettre, ce serait un manque de respect » explique Olivier Courion, qui avoue au passage « n'avoir eu aucun problème au moment de la polémique autour du port du voile, chez nous le débat était très dépassionné », tandis que Laurent Chombart cite un adage qui lui tient à coeur : « Je dis toujours que nous sommes un établissement catholique d'enseignement, et pas le contraire ». •

 

 "Plus d'appréhension chez les parents" 

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comme l'explique Laurent Chombart, qu'en est-il des élèves qui font le grand saut du primaire au collège ? Si pour Olivier Corion « cela représente toujours une vraie étape », pour Colette Desfachelle « il y a parfois plus d'appréhension du côté des parents que des élèves ». Que les futurs sixième se rassurent : René Bonpain ne compte que 220 élèves, et Notre-Dame des Dunes, 530.

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  Pour ça, ils pourront de toute façon compter sur une équipe pédagogique triée sur le volet. Car dans le privé, on ne plaisante pas avec l'enseignement. Le concours indispensable pour y exercer s'intitule CAFEP (équivament du CAPES dans le service public) : pour le passer, il faut donc être à bac plus cinq.

  « Sentir que la personne adhère à nos valeurs

   » Même niveau d'exigence pour les remplaçants, « qu'on a parfois du mal à trouver », précise Laurent Chombart. Mais à Notre-Dame des Dunes, pas de différence entre titulaires et remplaçants, quant à l'état d'esprit et l'engagement : « On doit sentir que la personne adhère à nos valeurs, ne serait-ce que pour une semaine », explique Colette Desfachelle.

  Quant aux élèves du lycée, pas de quoi s'inquiéter, au contraire : ceux de seconde pourront découvrir sereinement leur nouveau programme ( lire ci-dessus) et travailler leur anglais via les douze groupes d'études alors qu'il y n'aura « que » sept classes.

  Les futurs bacheliers seront eux mis dans les meilleures conditions, notamment pour préparer l'épreuve.« Normal », sourit le directeur, mais aussi préparer le grand saut de l'année suivante, grâce à « des soirées de vie pratique étudiante », organisées par le lycée. Il fallait y penser !

  Enfin les plus déterminés pourront préparer les classes prépa, notamment Médecine, même si Laurent Chombart affirme : « Nous ne sommes pas une boîte à bac » !

  R. V.